Sophie Campagnie

Les cinq conseils d’une naturopathe pour un automne en pleine forme

Ecrit par Yannick Boucher | Le 21/09/2016 | La Voix Du Nord

La naturopathie fait de plus en plus entendre sa petite musique bienfaisante pour renforcer les mécanismes de défense du corps, le débarrasser des toxines et relever son immunité. Une philosophie du vivant des plus utiles à chaque changement de saison. Sophie Campagnie est naturopathe certifiée depuis douze ans à Roubaix. Le moment est idéal, selon elle, pour se préparer naturellement au retour du froid. Un beau voyage intérieur pour une véritable source de richesses.

1 – Se mettre en conscience pour aborder les saisons froides

« C’est la toute première chose à faire en effet. La vie doit être plus calme en hiver. Le corps doit faire comme la nature, il doit se mettre au repos pour respecter tout simplement le cycle de la vie et c’est le préalable indispensable pour améliorer sa santé en fin d’année. L’automne et surtout l’hiver sont des saisons de réancrage en soi. C’est le moment de s’interroger sur nos besoins réels et traiter nos priorités de manière à ce que nos projets tiennent la route, et qui seront réexprimés avec le printemps pour une récolte en été. »

2 – Se réancrer, se réchauffer

« La deuxième chose à faire consiste à privilégier des pratiques alimentaires réchauffantes. L’été, c’est le feu, le yang. L’hiver, c’est le yin, le recentrage sur soi pour nos profils urbains encrassés, déminéralisés et stressés. Il faut se réchauffer avec des légumes racines et c’est important, cultivés si possible localement pour savoir d’où viennent les choses. Je privilégie les radis noirs, navets et pommes de terres pour de bonnes soupes. Les agrumes pourquoi pas mais s’ils poussent au soleil, ils sont refroidissants quand on les mange chez nous. De manière générale, on va, en saisons froides, alléger son alimentation, finir sa détox. On ira chercher la vitamine C, une vitamine non stockée dans le foie (qui ne stocke que du gras). Je vois les brocolis, argousiers, kiwis et tous les fruits et légumes en général et de saison pour être en cohérence organique avec les cycles de la nature ».

3 – Avoir les reins solides

« L’expression est très juste pour l’hiver, saison de la force. Le rein ressemble à un foetus, à tout ce qui est en germe. Il gère les liquides du corps et quand il est vide, on est très fatigué. Les reins sont très importants pour notre capital énergétique. Ils souffrent en silence et on ne sent pas forcément qu’ils se vident (un indice, attention quand on a les cernes noires). Il faut alors ménager les reins, les réchauffer (les anciens portaient des ceintures de flânelle mais aussi des gants et des chapeaux). La solution, c’est chaleur, eau et repos. Encore comme nos anciens, se coucher avec les poules, c’est-à-dire en respectant la bio-chronologie de la nature, quand la lumière baisse. Se coucher tôt et au calme, manger peu salé, bien boire, tout cela agit contre l’anxiété, la nervosité et le stress. Contre ce dernier, je préconise l’échinacée, le ginseng ou l’astragale, à râper partout. Les reins sont très rechargés en liens telluriques et vidés, on peut les recharger aussi en se tapotant le bas des côtes, ou en les massant avec une huile végétale dans laquelle on aura mis deux ou trois gouttes d’huile essentielle comme l’épinette noire et en général toutes celles à base de pins qui relancent l’immunité, réancrent et rechargent énergétiquement. L’alcool, le café et le sucre sont des aliments vide-reins. Le sucre blanc raffiné est une véritable cochonnerie. Il provoque des acidoses générant des inflammations. L’acidité est facteur de stress et quand on commence à tomber un peu malade, à se sentir un peu faible, il faut faire attention aux sucres. Dès les premiers signes d’infections ORL chez les enfants par exemple, on cherche la vitamine C, les oligo-éléments (cuivre, or argent, zinc). »

4 – Manger moins

« Cette idée contredit celle, émotionnelle, de notre représentation de l’hiver. On dit que quand il fait froid, il faut manger davantage ! Mais c’est tout le contraire ! Une soupe et au lit ! Avec ce qui réchauffe : potimarron, châtaignes, céréales complètes, riz, sésame noir, sarrasin, algues pour les oligoéléments. Et ne pas manger d’aliments trop variés le soir. La nature c’est on cueille, on mange, on marche. Mais aujourd’hui on confond tout. Comment améliorer sa santé de 20 % ? Un bouillon le dimanche soir, pas de petit-déjeuner le lendemain et on reprend tout doux le midi. En détox, on peut aimer le charbon suractivé en poudre. On le dilue dans un grand verre d’eau le soir pour le boire le lendemain matin. Le charbon capte 2 000 fois sa surface et il élimine tout le foutoir alimentaire de la veille ! (je pense aux lendemains de fêtes). Bouillon-charbon, c’est une bonne formule pour ne pas tomber malade et éviter les gastros, comme je conseille le chlorure de magnésium juste avant Noël, associé à l’huile essentielle de niaouli.
La viande ? On doit en manger moins quand il fait trop froid. Sinon c’est une catastrophe. Nous sommes exactement comme les grands singes, nous n’avons pas la capacité enzymatique pour dégrader les protéines d’origines animales. Et quand on mange, on mange le stress de l’animal. »

5 – Faire feu de tout bois

« Beaucoup de choses simples sont à conseiller par ailleurs. La méditation pour mieux se calmer et se recentrer. Les probiotiques ou la gemmothérapie, très bonne pour les enfants : on trouve en magasin bio des figues, du cassis (ribes nigrum) ou du tilleul en bourgeons macérés (24 € la bouteille, un mois de traitement), c’est excellent pour les enfants parce que c’est bourré d’énergie vitale.
La lumière et les animaux aussi peuvent faire du bien. Une heure de cheval équivaut à dix séances de magnétisme. En conclusion, les infections provoquent la fatigue et la maladie. À Noël, on est dans l’excès alimentaire aussi parce qu’on retrouve sa place d’enfant au sein des familles. C’est gérer, en plus, des problématiques émotionnelles, ce qui souvent aboutit à des gastroentérites. On devra alors nettoyer l’intestin, l’organe clé de l’immunité. Et on mangera moins pour mettre l’organisme au repos. Prendre un seul aliment une fois par semaine, ou faire une minicure, ne pas manger pendant une seule journée (mais boire !), voire un jeûne (sous contrôle), en s’aidant des huiles essentielles de thym, niaouli, ravintsara, origan ou eucalyptus. L’hiver passera mieux, jusqu’au printemps, cette belle saison du réveil général… »