Nous pouvons vivre sans manger pendant 30 à 40 jours. Nous pouvons vivre sans boire pendant 3 à 4 jours (9 maximum) mais nous ne pouvons vivre sans respirer que 3 à 4 minutes en moyenne (record d’apnée d’environ 7 minutes !).
Respirer est donc une fonction vitale et fondamentale qui nous rythme de 14 à 18 fois par minute. Elle se met en place de façon inconsciente mais nous pouvons “prendre la main” de façon consciente dès que nous le décidons.
La respiration nous permet un accès direct à nos profondeurs, c’est une fonction que l’on peut moduler par l’exercice.

Les bénéfices d’une bonne hygiène de la Respiration

  • Nettoyage des tissus asphyxiés et libération des acides issus du métabolisme
  • Élimination des résidus chimiques et des anesthésiants
  • Libération des tensions corporelles
  • Déconnexion du cerveau supérieur
  • Alcalinisation du sang
  • Équilibrage des deux hémisphères cérébraux
  • Libération de l’énergie bloquée
  • Régulation de la gestion des émotions
  • Pacification des pensées
  • Prises de conscience

Il existe 4 paramètres pour mesurer la qualité d’une respiration : Le rythme, l’amplitude, le lieu, la manière

Le rythme
Ne pas respirer trop vite. Comme manger trop vite, sur le pouce n’apporte pas une bonne digestion des aliments, respirer trop saccadé et insuffisamment ne permet pas d’accueillir la vie.
En observant la Nature, on s’est aperçus que la longévité est proportionnelle à la rapidité de la respiration. En effet, plus notre respiration est rapide plus nous vieillissons vite, constat corroboré par une observation du règne animal : en effet, les animaux vivant le plus vieux, sont ceux qui respirent le plus lentement (éléphant, tortue…), à l’inverse des insectes …

L’amplitude
Ne pas gaspiller son souffle.Cette notion de capital respiratoire qui est compté est plus connue dans les traditions orientales où l’on insiste sur le fait de ne pas gaspiller sa respiration. Une ventilation trop rapide, du stress, des peurs ou des angoisses diminuent notre capital vie. Il est important de garder une respiration profonde et ample pour réguler et oxygéner complètement le corps.

Le lieu
Ne pas respirer trop haut. On disait des sages qu’ils respiraient par le ventre et des maîtres qu’ils respiraient par la plante des pieds. Cela signifie que plus le point de respiration est bas, plus un individu est dans son point d’équilibre et de sérénité. Plus d’infos sur l’article spécial méditation disponible sur le blog ICI.

La manière
Ne pas se mettre en apnée. Pour dégager les éléments éthériques de l’Air, il est nécessaire de « mâcher » l’air. Les poumons ressemblent à un arbre renversé, on parle d’ailleurs d’arbre pulmonaire.
Si la quantité d’air absorbée est insuffisante, on ne fait pas entrer l’air jusqu’au fond des poumons, on n’en absorbe que les particules les plus grossières. Mais si on envoie suffisamment d’air pour faire pression sur le diaphragme, en ayant soin de retenir le souffle un instant, une partie des poumons en retire les particules éthériques les plus subtiles pour les diffuser dans l’organisme.

Une approche spirituelle de la respiration*
Notre vie se situe entre une première inspiration et une dernière expiration. Tout ce qui est vivant est mû par un mouvement respiratoire.
La terre elle-même respire, le cosmos est également régit par un mouvement d’expansion / rétraction semblable à une gigantesque respiration.

Il est dit dans la genèse « Dieu souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint un être vivant. » Quand un enfant naît, pour devenir un habitant de notre planète, il doit d’abord prendre une inspiration, longtemps accueillie avec anxiété et preuve d’un enfant vivant et en bonne santé.
La vie de l’homme a donc commencé par un souffle, l’énergie fondamentale.
Etre inspiré, par extension, est une expression qui renvoie au Divin, à la création, l’univers, la vie …

En réalité, tout le mystère de la vie est contenu dans la respiration. C’est dans l’intervalle entre l’inspire et l’expire que se retrouve et s’expanse tout le mystère de la création.
La finalité de l’homme pourrait ainsi être de spiritualiser la matière et matérialiser le spirituel, « subtiliser » la matière afin de libérer l’énergie qu’elle contient.

Le grand secret alchimique de la Vie consiste toujours à faire passer les éléments à un plus grand degré de subtilité, c’est à dire rendre liquides les éléments solides, gazeux les éléments liquides et éthériques les éléments gazeux.
Tous les êtres le font inconsciemment, c’est pourquoi ils sont en vie, mais ils ne le font pas en plénitude. Or le processus ne se réalise pas de la même façon selon que l’on soit conscient.e ou non.
Les grands initiés connaissent cette Loi de désagrégation de la matière, ils procèdent à cette libération par la pensée et grâce à cela réalisent des « miracles ». Ainsi, tourner son attention vers sa respiration, la recevoir, s’en emplir et ne la rejeter que quand elle a donné tous ses bienfaits, c’est le secret de la plénitude.

* Texte inspiré de l’ouvrage d’Omraam Mikhaël Aïvanhov
 » La respiration, dimension spirituelle et applications pratiques ».