Je vous propose d’aborder 3 points clés pour une méditation simple et bénéfique : La respiration, les tensions, le-non faire.
Il est difficile de vraiment se détendre et se relaxer même lorsqu’on est convaincu de la nécessité de le faire, car nous sommes très habitués à adopter une posture offensive pour faire notre chemin dans le tohu-bohu de la société moderne. C’est pourquoi les pratiques traditionnelles orientales telle que le Yoga, le Zen, la Méditation trouvent un écho dans le monde d’aujourd’hui, en tant que moyen d’apporter détente et sérénité.
Essayer de se détendre quand on est tendu fonctionne rarement. Ce qu’on doit vraiment savoir, c’est que la relaxation n’est qu’une question de laisser aller.
Il est dit au Japon : « La nature de bouddha est de demeurer détaché et libre en toutes circonstances ; s’attacher à une chose, bonne ou mauvaise est de la nature du démon ».
Fondamentalement, le monde extérieur est un reflet de ce que nous portons en nous, alors plus nous découvrons et cultivons à l’intérieur de nous la beauté, la paix, le silence et l’entente entre les êtres, plus l’extérieur sera harmonie. Car l’homme porte en lui des organes de perception subtile lui permettant d’accéder au divin et révéler le Paradis à lui-même.
Même si par nature, le divin est plus grand, l’homme a tout de même les capacités à se structurer, s’harmoniser de telle sorte qu’il entre en communion avec une réalité sacrée.
- LA RESPIRATION
Le point le plus important quand il s’agit de méditation est de toute évidence laRESPIRATION. Sans elle, point de bien être, point de « reliance » à soi-même.
C’est le point d’entrée en Soi.
La respiration est un système autonome que nous ne contrôlons pas et aussi un système sur lequel on peut s’appuyer dès qu’on le désire, l’influencer et le déployer à volonté.
La respiration est fondamentale, et très vite il est possible d’accéder à des sensations agréables et profondes et ce, de tout son être, sans que notre cerveau contrôleur ne vienne nous perturber.
Tout le monde a l’impression que respirer c’est inspirer et expirer de l’air par les poumons en activant les muscles respiratoires.
Ce n’est pas si simple. Certains exercices orientaux enseignent d’ailleurs à se concentrer sur un point central au-dessous du nombril (le Hara). Dans les systèmes d’exercices de Noguchi, il est dit que notre corps n’est qu’organes et os suspendus dans une solution aqueuse contenue dans un grand sac de peau. Cela peut être une représentation efficace pour induire un effet respiratoire en méditation. Jadis, les chinois disaient que les gens qui étaient prêts à mourir ne respiraient que par le nez, tandis que les personnes malades, respirent par les épaules, et les gens ordinaires par la poitrine. On disait des sages qu’ils respiraient par le ventre et des maîtres qu’ils respiraient par la plante des pieds. Cela signifie que plus le point de respiration est bas, plus un individu est dans son point d’équilibre et de sérénité.
- LES TENSIONS
Il est important de relâcher nos tensions, afin d’être soi-même en toutes circonstances. La tension dénote une condition de fonctionnement contractée, serrée. Elle est normale dans certaines circonstances nécessitant une vigilance. Elle ne l’est plus quand cela devient un état permanent et non ressenti.
Elle indique dans ce cas généralement qu’on est décentré, loin de soi-même, et préoccupé sans raison.
L’indication majeure lorsqu’on parle de méditation, c’est de laisser passer les pensées, de ne pas s’y attacher. En effet il ne doit pas y avoir d’effort particulier pour relâcher les tensions, car si on se polarise dessus, celles-ci se renforcent.
Lorsque l’on nous dit que nos épaules sont tendues, elles se contractent encore davantage tandis que l’on en prend conscience. Dans ce cas, il s’agit de contracter d’abord volontairement les épaules, puis de les détendre. Elles se relâchent plus facilement ainsi. La détente est une sorte de laisser aller ; d’ailleurs, les exercices bien connus de relaxation de Jacobson utilisent ce principe pour prendre conscience de nos tensions.
- LE NON-FAIRE
Le non faire n’est pas de mise dans nos sociétés qui de fait, fabrique des individus éloignés d’eux-mêmes. Vivre en permanence une implication trop forte (dans le travail, la famille ou autre …) indique un déréglage du système de régénération du corps.
Nous avons expressément besoin de créer des moments où nous nous abandonnons à la vie, et nous remettre en harmonie avec elle. C’est l‘attitude idéale pour restaurer un état mental et physique. Faire confiance au corps est aussi une attitude adaptée, plus nous serons proches de nos ressentis, plus nous adapterons notre rythme à la physiologie de notre être.
L’état d’être entièrement détendu dans le non faire peut-être comparé à celui de Bouddha : on a transcendé toute chose pour devenir complètement détaché des choses de ce monde.
Il faut une certaine intuition, cette intuition est la faculté de voir et sentir l’ensemble comme un tout.