Avril, c’est le temps des plantes et des condiments, le temps de sortir dans la nature et / ou de s’occuper du jardin. Aujourd’hui, le retour aux produits issus de la terre devient un enjeu personnel. Ajouter dans ses menus graines, feuilles, racines, baies, condiments est une bonne option.

Je vous propose tout simplement de vous familiariser avec quelques plantes qui nous entourent.

AU JARDIN ET DANS LES FOSSES

  • Lierre terrestre
Attention, à ne pas confondre avec notre lierre des jardins.

C’est une lamiacée à tige carrée. Magnifique plante aux fleurs bleues qui calme les affections pulmonaires et l’asthme et atténue les inflammations cutanées et les brûlures…
Délicieux dans du jus de pomme ou en salade. On peut aussi l’utiliser en cataplasmes de plantes fraîches et sur la poitrine pour les bronches.

Il est facile de s’en procurer dans la nature, il suffit de récupérer les racines en rhizome et les replanter plutôt à l’ombre dans son jardin.

  • Pâquerettes

La pâquerette autrement nommée arnica des prés, est une astéracée qui fleurit en principe à Pâques d’où son nom. La plupart de ses principes actifs sont concentrés dans les feuilles et les fleurs : saponines, tanins, acides organiques, sels minéraux, inuline et huile essentielle. Depuis la renaissance, on lui attribue de nombreuses propriétés. Ses feuilles et ses fleurs sont diurétiques, dégagent les voies respiratoires, nettoient l’organisme en facilitant l’élimination des déchets et peuvent faire baisser la fièvre.

A tester en infusion : faire bouillir une cuillère à café de feuilles et de fleurs pour 1 tasse d’eau. Laisser infuser 10 minutes. Boire 3 tasses par jour, en dehors des repas.

L’AIL

Connu depuis l’Antiquité, l’ail est un excellent condiment et un véritable remède. On le surnomme d’ailleurs l’herbe aux 9 vertus. Il est antioxydant et contient des composés organosulfurés.

L’ail frais, néanmoins, ne convient pas à tout le monde : en plus de son odeur tenace, il est aujourd’hui de moins en moins bien digéré (60 à 80 % d’entre nous y serait sensibles (maux de tête et soucis de digestion).)

En conséquence nous vous proposons 3 alternatives à l’ail pour bénéficier de ses nombreux bienfaits notamment celui de son principe actif majeur : l’aillicine, aux vertus antifongiques, antivirales, antibactériennes et fluidifiant sanguin.

  • Ail noir

Cet ail fermenté garde les nombreuses vertus de l’ail frais, ou blanc dont l’aillicine : protection cardio-vasculaire, immunité, et anti vieillissement cellulaire en sont ses effets.

L’histoire raconte qu’un agriculteur Japonais d’Aomori qui voulait manger son ail tout au long de l’année, a eu l’idée de le mettre à macérer dans de l’eau de mer. Le résultat a été une révélation en matière de goût !

Mais outre ses qualités gustatives, ce condiment hors du commun s’est révélé être aussi un puissant alicament.

L’ail noir est aujourd’hui produit de façon hautement standardisée, en laissant vieillir de l’ail bio, à température ambiante, pendant 20 mois. Ce processus augmente les niveaux d’anti-oxydants et convertit les composés instables, comme l’allicine, en substances stables, promotrices de santé. Les études cliniques montrent que l’ail noir et la S-allyl-cystéine peuvent aider à réduire le risque de tension.

Pour les courageux, il existe une technique de fabrication maison, il faut un cuiseur vapeur à riz que l’on remplit de têtes d’ail entières. Fermer hermétiquement et brancher sur fonction « garder au chaud », pendant 15 jours, attention, il se dégagera une forte l’odeur d’ail pendant cette transformation.

Laisser sécher ensuite à l’air libre pendant 15 jours.
Il est aussi possible de se le procurer dans les magasins bio.

  • Ail des ours

L’ail des ours est une plante herbacée, vivace, sauvage, de 20 à 50 cm de hauteur, qui pousse de mars à mai et que l’on voit apparaître sur de grands espaces souvent en tapis dense, dans des zones ombragées, en sous-bois frais et humides. Attention à ne pas la confondre avec le muguet dont la feuille est toxique ; pour le savoir il suffit de froisser une feuille entre ses doigts pour retrouver son odeur caractéristique d’ail.

C’est un excellent dépuratif, un vermifuge efficace et un antiseptique intestinal. Il est diurétique et chélateur des métaux lourds.

Les principes actifs de l’ail des ours sont sensiblement identiques à ceux de l’ail commun, mais plus concentrés. Très riche en huile essentielle sulfurée ; et en vitamine C (consommé cru) ; sulfure de vinyle ; sels ; allicine, un antimicrobien très puissant, antibiotique naturel. En usage externe, les gousses d’ail des ours pliées font disparaître les cors et les durillons.

Délicieux à fabriquer soi-même, le pesto: Mixez les feuilles d’ail des ours avec les pignons de pin. Ajoutez de l’huile d’olive jusqu’à la texture désirée. Rectifiez l’assaisonnement selon vos goûts.

  • Graines d’ail germé

Vous pouvez vous procurer des sachets de graines d’ail. Les faire tremper 6 h dans de l’eau. Ensuite les essorer. Puis les mettre à germer pendant 5 à 7 jours.

Cela vous permettra d’agrémenter vos salades en bénéficiant de toutes les qualité de l’ail concentré dans une pousse agréable au regard et sans l’effet indigeste.